15 janvier : Pôle emploi, ne quittez pas !
Le Collectif Citoyen du Pays de Guingamp vous invite à une projection-débat sur Pôle-emploi.
Le film : Pôle emploi, ne quittez pas !
Le débat avec deux agents de Pôle-emploi.
Au cinéma Les Baladins, à Guingamp le 15 janvier à 20h30. Entrée payante. Tarif unique 6€.
Dans un Pôle Emploi comme les autres, en Seine-Saint-Denis, quarante agents face à quatre mille demandeurs d’emploi à contrôler et à presser de courir après un emploi inexistant, tout en faisant du chiffre, en obéissant aux directives politiques et aux absurdes injonctions de communication.
Nora Philippe, auteure talentueuse de documentaires, montre la désorganisation et la surcharge de travail que subissent les employéEs de l’organisme chargéEs de « gérer » les chômeurs et le chômage.
Elle pose sa caméra dans l’agence Pôle Emploi de Livry-Gargan, au moment de la fusion Assedic/ANPE.
Le résultat est à la hauteur de ce à quoi on s’attendait, que l’on ait eu ou non à fréquenter un jour ces agences : désorganisation, problèmes techniques récurrents, manque voulu de communication de l’administration envers entre les chômeurs, radiations à tours de bras pour faire baisser les statistiques du chômage, cadres parlant une langue incompréhensible pour cacher ce qu’elle recouvre (globalement la misère), et surtout agents débordés de dossiers, à bout de nerfs pour beaucoup (victimes du double syndrome de Sisyphe et du tonneau des Danaïdes), qu’on surveille et pousse à faire du chiffre alors qu’il est impossible d’en faire, puisque il n’y a de toute façon pas d’emplois pour tout le monde.
Suite à la projection du film de Nora Philippe, à l’invitation du Collectif Citoyen du Pays de Guingamp, Jean-Pierre Martzolf, Syndicaliste SUD Emploi, aujourd’hui retraité actif, et Stéphane Guyomar, salarié de Pôle Emploi introduiront un débat sur l’évolution des conditions de travail depuis la fusion de l’ANPE et des Assedic, et sur les nouveaux objectifs demandés aux agents.
La libéralisation du marché du travail, l’augmentation sans précédent de la précarité et du nombre de travailleurs pauvres qu’elle engendre, au moment où l’on déshumanise le travail des agents en mettant en avant une politique du chiffre sans visage, seront les questions au centre de notre réflexion collective.